Si vous n’avez jamais entendu parler de Larry McMurtry, écrivain réputé du Texas, Prix Pulitzer de littérature, c’est sans doute parce que cette région a toujours peiné à exporter hors de ses frontières ses grands auteurs, à la différence des Etats du vieux Sud (Alabama, Kentucky, Tennessee…). Pour les plus avertis, son nom évoquera la …
Au fond du bain de griefs et de deuils – Paul Auster, Pays de sang
Bloodbath Nation, paru en 2021, est un livre illustré par les photographies de Spencer Ostrander qui ne montrera rien, traquant l’histoire familiale de Paul Auster dont on ne lui a rien dit, sur la piste de tueurs de masse qu’on ne nommera pas. Pays de sang aujourd’hui traduit en France par Anne-Marie Tissut, est un livre hanté de vide et de honte.
« J’ai besoin de l’insécurité des tempêtes de neige » – Jim Harrison, En marge
« Aujourd’hui, la prolifération des ateliers d’écriture semble noyer le roman littéraire sous un monceau de banalités et d’uniformité. Au cours de ces dernières années, j’ai reçu plusieurs centaines de jeux d’épreuves et de manuscrits par an, et la plupart auraient gagné à ce que l’expérience de leur auteur ne se limite pas aux seuls cercles …
Éric Hoffer, Le vrai croyant : pensées sur la nature des mouvements de masse
« Aux frustrés, un mouvement de masse offre, soit à leur personnalité tout entière, soit à certains de ses éléments, des vocations de rechange qui leur rendent la vie supportable et qu’ils ne peuvent pas tirer des ressources de leur propre fond. »
« Si je dois céder, je céderai comme un Apache. » Edward Abbey, Le Feu sur la montagne
Écrit dans les années 1960 par un fou du désert américain, écrivain-culte de la contre-culture et du nature writing, et fervent insolent incorruptible, ce roman traduit par Jacques Mailhos est ramassé comme un feu de bois improvisé, allumé au cœur d’une nuit froide mais magnifiquement étoilée.
Charles Bukowski | comment tout ça finira – Sur l’écriture
Ils croient que je m’en fous, ils croient que je ne ressens rien sous prétexte que mon visage est flétri et que les yeux me sortent de la tête tandis que je parcours le journal hippique une bouteille à la main. Ils ressentent les choses de façon si CHARMANTE, les enculés, les connards, les suceurs de citron de merde aux sourires visqueux, ils ressentent COMME IL FAUT, bien sûr, seulement ça n’existe pas les bonnes façons de ressentir, et ils finiront par s’en rendre compte…