« Sauvage [l’une des possibles définitions] : lieu difficile et dangereux, que l’on pénètre à ses risques et périls, où l’on dépend de ses propres capacités et où il n’est pas question d’attendre de l’aide. » Nous chercherons des réponses dans la profusion de ces pages-jungle constituées par quinze ans de conversations, conférences et essais, mêlant réflexions écologiques …
Avertissement aux aveugles – L’Obscurité du dehors, de Cormac McCarthy
« Vous avez pas peur toute seule ? Un peu. Des fois. Pas vous ? Oui m’dame. J’ai toujours eu peur. Même quand y avait personne d’assassiné nulle part. » Peut-on présenter le moindre roman de Cormac McCarthy sans utiliser « ténèbre », « noirceur », « violence » ou autre « désespoir » ? Après Un enfant de …
De guerre crasse – Ambrose Bierce, Histoires macabres et flegmatiques de la Guerre de Sécession
En ces pages, surnaturellement ou non, tous seront frappés. Tous mourront. Et les témoins en conserveront longtemps une fable stridente qui débordera, et de loin, la seule littérature de genre.
Soulever les tombes – Edgar Lee Masters, Des voix sous les pierres
Ces traits tantôt fulgurants et mystiques, tantôt pragmatiques et cocasses, fiers et farouches, désespérés ou résignés, montent des pierres chaudes en une brume bruissant des ruminations de ces gentils fantômes stupéfaits de leur sort.
Le voyage qui n’en finit jamais – Ultramarine, de Malcolm Lowry
Dans ce huis-clos, les petites aventures se content en de larges tournants, les anecdotes mythomanes se confondent au vécu, alors qu’Hilliot, pris en grippe par une grande partie de l’équipage, le grand et fier Andy en tête, au menton perdu pendant la guerre, tente moins de s’en faire accepter que de supporter cette mise à l’écart du rang des mâles solides.
« Ah ! la lumière d’Harkness ! » – Malcolm Lowry, Le phare appelle à lui la tempête
« La poésie du « nonsense » dit partout chez lui un désir d’enfance et de pureté, désir de régression à l’infini déjà sensible au fond du romantisme des lacs. » Jacques Darras, préface.