Hart Crane n’est pas un poète limpide, sensuel. Il est plus incantatoire, plus pénétré de langue précise et de formes exigeantes. Il nous demande de l’écouter attentivement, de le relire, de le sonder.
À contre-monde – Pierre Cendors, Archives du vent, L’Invisible dehors et Vie Posthume d’Edward Markham
Au moment même d’écrire ce titre, le vertige se prononce : aussi discrets soient-ils eux-mêmes, les lecteurs de Pierre Cendors, poète sans adjectif d’expression française, n’en forment pas moins une alliance souterraine, attentive et nocturne formée de farouches gardiens de phare, comme de vibrantes porteuses de feu : pas une, pas un ne consentirait à …
En apnée – Étoile distance, de Roberto Bolaño
Que Roberto Bolaño me pardonne les considérations qui vont suivre et ne sauraient rendre un reflet fidèle de ce que d’aucuns ouvrant ce livre d’astre inaccessible pourraient s’attendre à lire. C’est que, fidèle à une conception chaotique des rencontres, je n’ai pas commencé par le début, de la même façon que je ne lis jamais …
« Je ne sais pas qui m’aide » – Guillevic, Sphère suivi de Carnac
J’ai des alliés Que je ne connais pas. J’ai des alliés Qui me tiennent en vie, Qui me donnent racine. J’ai des alliés Qui sont à mon côté, Qui me prêtent main-forte. Peut-être que ma vie Se passe à les chercher. Je sais, je crois savoir Un peu quoi je maudis, Je ne sais pas …
Au début, le blanc — Kenneth White, En toute candeur
Mon intention n’est pas d’insulter — simplement d’aller mon propre chemin.
« Il me reste le Refus pour survivre » – Paul Valet, La Parole qui me porte et autres poèmes
Je suis ce piège tendu
Devant la horde en marche