Les mots qu’on m’adresse semblent tous trempés dans du poison de dendrobate, et même s’ils ne visaient aucun organe vital, me frôlant, ils me contaminent et me promettent une agonie fastidieuse. Et pourtant, malgré tout, je ne meurs pas. Pas encore. Alors m’approcher du gouffre de David, je n’en avais pas grand peur, non. La même que toutes les autres.
Le cœur immense de Sebastian Barry | Des Jours sans fin
Terriblement original, ce récit enfiévré, aux dimensions géographiques et humaines vertigineuses, ne s’attarde jamais sur les évidences, ne ressasse aucun cliché, n’impose aucune morale.