[ Les siestes du Ranch : le déploiement des aides humanitaires intérieures.
Nous sommes après le repas. Tout le monde dort. Tout le monde ? Non, au Ranch, la taulière veille et cherche sur son vieux talkie à capter les êtres encore debout, en émettant en boucle les extraits les plus saillants de ses ouvrages fondateurs.] – « J’ai entre autres choses appris à me défaire du besoin de parler. »
Mais ce serait peine perdue que d’en parler à d’autres | Hermann Hesse
« J’appris à négliger les querelles du monde et à considérer quelle part me revenait de la confusion et de la culpabilité générales… Car on peut toujours redevenir innocent, si l’on reconnaît sa faute et sa souffrance et qu’on les supporte jusqu’au bout au lieu de mettre les autres en accusation… J’étais plongé en moi-même, tout …
L’absence du lion pour l’éléphant, Hans Blumenberg
Un petit ouvrage posthume et serré, composé de 32 notes par l’un des penseurs majeurs du XXe siècle allemand. Si ces réflexions autour de la figure du roi des animaux dans la culture humaine sont souvent déroutantes par l’originalité et la rareté des angles abordés, c’est surtout parce que le lion y brille plus d’une …
Robert Walser, L’obscurité d’un bel avenir
Don’t let me falter, don’t let me hide Don’t let someone else decide Just who or what I will become I Am Kloot, Avenue of Hope « Je vais peut-être bientôt avoir un emploi dans une petite ville de province, ce qui serait pour moi à présent la meilleure des choses. Une petite ville, c’est ravissant. …
Nelly Sachs, Lament
Aux Marie, de Belgique, de Corse et d’ailleurs Je prends la parole sacrée de la poétesse allemande Nelly Sachs, liée en des bribes ardentes vers un unique livre que toutes ses dernières forces promettent. Je les sépare pour apaiser ma peur, mais toujours l’ensemble survit. Étouffée, rendue muette par les métamorphoses inadmissibles de mes semaines, …
Sur la digue | Hugo von Hofmannsthal
On évoque souvent la murène du Romain Crassus. […] lorsque Crassus l’appelait, elle reconnaissait le ton de sa voix et elle nageait vers lui. […] Crassus alla même jusqu’à la pleurer et à l’enterrer lorsqu’elle mourut. Un jour que Domitius lui disait « Imbécile, tu pleures la mort d’une murène », il lui fit cette réponse : …