Arséni Tarkovski et la largeur russe

« Je suis une bougie, je me suis consumée tout au long du festin. Recueillez ma cire au matin, Et cette page vous dira tout bas Comment pleurer, de quoi être fier, Comment offrir Sa dernière part de gaieté avant de mourir, facilement, Et sous l’entrée d’un toit de hasard, Brûler après la mort, tel un …

Le cerf dévorant le serpent

À Stéphane M. « Les cerfs sont nommés d’après leurs cornes. Ennemis des serpents, quand ils se sentent incommodés par la maladie, ils les font sortir de leurs trous en soufflant par leurs naseaux et, sans souffrir de leur venin mortel, ils se guérissent  en les dévorant.  C’est eux qui ont fait connaître le dictame: ils …

Maria Zambrano, L’inspiration continue

Toute victoire humaine doit être une réconciliation, les retrouvailles d’une amitié perdue, une réaffirmation après un désastre où l’homme a été la victime; victoire dans laquelle il ne pourrait y avoir humiliation de l’adversaire, parce qu’elle ne serait alors pas victoire; c’est-à-dire une manifestation de la gloire pour l’homme. (…) Écrire, ce n’est ni plus …

Brice Erbland : De la hauteur

Crédit photo Qui n’appréhende rien présume trop de soi. Pierre Corneille, Polyeucte. À la mémoire des hommes tombés pour tous. J’ai terminé de lire Dans les griffes du Tigre, récits d’un officier pilote d’hélicoptère de combat, de Brice Erbland, la veille de l’annonce de l’entrée en guerre de la France aux côtés du Mali. Une ironie dont je …

Dagerman, Al-Mutanabbi. Consolation à l’homme seul

Car pour souffrir et nous rebeller, pour haïr et supporter, il faut sans doute aimer l’existence. L’amertume et le désespoir n’ont de réalité qu’en devenant hommage à ce dur amour-là. Claude Montserrat-Cals, Consolation à Dagerman.  Quand je vais vers une terre lointaine, j’avance comme un secret blotti au cœur de la nuit. Al-Mutanabbi, La Solitude d’un homme. …