Je parle de cette éducation que tout être humain devrait avoir au stade initial de son développement, c’est-à-dire quand son esprit est encore fragile, à ce moment où va se décider pour toujours ce qu’il est : mesquin ou généreux, lâche ou courageux, irresponsable ou responsable, loup pour l’homme ou au contraire capable d’agir dans l’intérêt général.
Je sais ce que j’ai lu – Andrés Neuman, Fracture
« Si une chose existe quelque part, elle existera partout. » Czeslaw Milosz Je m’imagine Andrés Neuman en 2017, né en Argentine il y a tout juste 40 ans, confié depuis peu à la torpeur madrilène, dévoré par la barbe, sous ses longs cheveux, courbé sur cent ans d’histoire mondiale et sa littérature en six ou sept …
En terrain glissant – Glose, de Juan José Saer
« Un sentiment nouveau se mêlait à son humiliation et à sa rage : le désespoir que nous éprouvons quand nous constatons que, pour intense que soit notre désir, les desseins du monde extérieur n’en tiennent aucun compte. » Glose (Glosa, 1986, traduit par la traductrice de renom Laure Bataillon en 1988 sous un premier titre : L’Anniversaire, …
« J’ai l’impression qu’il y a plus de gauchos qu’avant ? » – Adolfo Bioy Casares, Mémoire sur la pampa et les gauchos
« Certains demanderont pourquoi une personne jouissant d’estime et d’affection vit seule… comme je n’ai pas de réponse, j’invoque le destin, et j’explique tout bas que même la mort ne doit pas émouvoir ces gauchos, si versés en immémoriale solitude. » De retour d’un voyage en France où nul doute que ses rencontres, enchantées par l’évocation à …
L’avenir écharné – Agustina Bazterrica, Cadavre exquis
… et son expression était si humaine qu’elle m’horrifia… Leopoldo Lugones La couverture du poche est d’une niaiserie sans explication à moins peut-être d’avoir voulu atténuer le choc, ce qui est parfaitement vain, en insinuant une sorte de chicklit facétieuse, ce qui est parfaitement faux, celle du grand format n’est pas mieux réussie, ne vous …
L’écrivain ensablé – Silvina Ocampo et Adolfo Bioy Casares, Ceux qui aiment, haïssent
« Notre destin commun, écrivains qui obéissons à l’appel de la vocation et non à l’appât du lucre, est une perpétuelle recherche de prétextes afin d’éloigner le moment de prendre la plume. Aussi, c’est avec empressement que la réalité se charge de nous les fournir et c’est avec une sympathie subtile qu’elle s’associe à notre paresse. » …